Rapport des activités du CEREPH 2006-2007

INSTITUT DE PHILOSOPHIE

 SAINT- JOSEPH-MUKASA

 Cercle de Réflexion Philosophique                      

  (CEREPH)

 

                         Rapport des activités du CEREPH 2006-2007

 

            Le bilan que nous nous proposons de présenter ici n’est qu’un effort de synthèse qui essaye de retracer les grandes articulations qui ont dominé les activités du Cercle.

            Avant de livrer le rapport proprement dit, il est à préciser que les réunions du Cercle se tenaient habituellement pendant la grande pause de 10h et certains après-midi à partir de 14h30min. Le nombre des membres réguliers était environ une douzaine.

 

Le Bureau exécutif de l’année dernière était  composé des membres suivants :

 

-          Coordonnateur : ZANWOEN SANKOM Ezéchiel

-          Secrétaire : ONGONO Célestin

-          Secrétaire- adjoint : FOPOUSSI Marcel

-          Chargés des relations : MVOGO MVOGO Yannick

                                         - KENGNE TALOM Pierre

-          Econome : FOPA Armel

-          Conseillers : P. ONDOBO Robert

                          M. MINYEM Charles Jean-Marie

 

            Dès sa naissance au mois de mars  jusqu’en juin dernier, le CEREPH est parvenu à organiser un certain nombre d’activités dont le centre de gravité a été constitué  des débats philosophiques. Quelques thèmes ont été abordés et les plus remarquables ont eu une orientation métaphysique. Même si des questions telles que ‘’ philosophie et développement en Afrique’’ ou ‘’l’apport de l’Afrique dans la mondialisation’’ ont été soulignés, c’est surtout les sujets à caractère métaphysique qui ont retenu notre attention. Nous avons par exemple posé le problème de l’actualité de la métaphysique à travers les questions suivantes : ‘’Si Dieu existe pourquoi le mal ?’’ ; ‘’quelle place pour l‘ontologie dans la société contemporaine’’ ; ‘’rapports entre métaphysique et éthique’’.Ces trois dernières questions étaient en réalité une préparation du  débat tenu le 16 mai 2007 au campus de Ngoa Ekélé entre les étudiants de l’Institut et ceux du département de Philosophie à l’Université de Yaoundé I. Le thème était : ‘’l’ontologie est-elle encore philosophie première ?’’ Pour répondre à cette interrogation audacieuse, les uns et les autres ont rivalisé d’arguments construits sur la base des recherches laborieusement menées pendant plusieurs semaines. La pertinence, l’éloquence et la profondeur des intervenants témoignaient du sérieux mis dans la préparation des exposés. En bref, ce débat a fait tache d’huile et, grâce aux membres du CEREPH, notre Institut s’est distinguée positivement à l’extérieur. L’on peut même souligner à juste titre que cette confrontation intellectuelle avec d’autres étudiants d’une université d’Etat a sonné le glas de l’isolement et de l’autarcie où nous étions confinés.

            En plus de ce débat inter- universitaire, un autre grand moment a ponctué la vie du Cercle. Il s’agit des travaux portant sur les thèses du Baccalauréat. Pendant une semaine, les étudiants finissants se sont réunis au CEREPH pour préparer leur examen de synthèse. Grâce aux échanges fructueux nourris par des débats, les uns et les autres ont pu se munir d’arguments solides pour affronter sereinement les épreuves. A  travers ses membres, le CEREPH a dirigé tous ces travaux qui se sont déroulés dans un climat agréable où la rigueur et la discipline sont restées de mise.

            Le CEREPH a clôturé l’année par une réunion d’évaluation tenue au lendemain des examens. Un regard rétrospectif a été porté sur l’ensemble des activités menées durant les quatre mois. Il a été constaté unanimement qu’en dépit de quelques manquements inévitables pour une structure si jeune, le bilan a été largement positif. A cet effet, le Bureau sortant a reçu les félicitations et les encouragements de tous les membres du Cercle.  

            Pendant cette réunion, de nombreuses questions ont été abordées et  au terme des échanges quelques propositions en guise de résolutions ont été prises pour la nouvelle année académique qui commence. Au nombre de ces résolutions, nous relevons en substance les points suivants :

-          la nécessité de lancer les activités du CEREPH dès le mois d’octobre afin d’entrer très tôt dans l’ambiance de la recherche

-          la nécessité d’intéresser un plus grand nombre d’étudiants, surtout ceux de la philo I et II (en supposant bien sûr que l’adhésion au Cercle par la majorité des étudiants de philo III est d’office acquise)

-          la création d’une commission chargée de la rédaction des statuts

-          la rédaction d’une lettre adressée au Recteur  en  vue d’une reconnaissance officielle du Cercle au sein de l’Institut  

-          l’élaboration au préalable d’un programme des activités comportant une liste des thèmes qui seront parcourus tout au long de l’année

-          le devoir et même l’obligation pour le CEREPH de travailler en accord avec l’Administration à qui revient  tout pouvoir  d’avaliser ou non nos suggestions ou nos projets.

            Plusieurs autres propositions ont été avancées mais laissées en suspens dans l’optique d’un approfondissement  lors des réunions avenir. Après avoir passé le témoin aux restants, les finissants ont émis le vœu que nous restions continuer la construction du Cercle afin que nous portions plus haut l’étendard  de l’Institut. La rencontre s’est achevée autour d’un pot d’amitié que les membres du CEREPH ont bien voulu partager entre eux.

 

            Au terme de ce bilan, le seul souhait que l’on peut émettre pour la nouvelle année académique, c’est qu’elle soit, en terme d’émulation, autant et même plus fructueuse que la précédente.

                                                         Que vive le débat philosophique !

 

 

 

 

                                                                                                        Le Secrétaire :

                                                                                                     ONGONO Célestin

 

Remerciements à M. MINYEM

INSTITUT DE PHILOSOPHIE                                                           Lundi, 17 décembre 2007.

SAINT JOSEPH MUKASA

Cercle de Réflexion Philosophique

(CEREPH)



 

                                                                                          Bonjour Monsieur  MINYEM,

               Grande est ma joie de vous écrire cette lettre au nom de tous les membres du Cercle de Réflexion Philosophique (CEREPH) qui, par ma plume, voudraient vous exprimer leur gratitude pour  l’indéfectible soutien dont vous avez fait montre tout au long de l’année dernière.

 

               En effet, dès la mise sur pied du Cercle l’année passée, vous vous êtes engagés aussitôt que nous avons sollicité votre aide. Cette promptitude à apporter votre contribution à un projet qui n’était encore que dans ses balbutiements, a témoigné de la confiance que vous accordez à tous ceux qui manifestent l’envie de pousser plus loin le travail et la recherche. Encouragés par cette confiance que vous aviez mis en nous, nous nous sommes mis à l’oeuvre et avec vos encouragements, nous avons pu organiser quelques débats au sein de l’Institut. C’est surtout le débat nous ayant opposé avec les étudiants de l’Université de Yaoundé I qui nous a beaucoup marqué. Débat, faut-il le préciser, n’aurait jamais eu lieu sans votre appui grâce auquel nos démarches, du point de vue administratif,  ont été fructueuses. Pour toute cette aide, à travers ma voix, tous les membres du Cercle vous disent merci.

 

               Je voudrais aussi vous remercier pour avoir accepté de renouveler cette année encore votre appui. Tout le Cercle se réjouit et se sent très honoré par votre présence en tant que Conseiller. Cette joie est d’autant plus grande qu’en plus de votre soutien, un autre enseignant a accepté de se joindre à vous pour accompagner le CEREPH tout au long de cette année. Il s’agit de l’Abbé Claude LAH qui a aussi spontanément accepté notre demande. Forts de ce double appui, nous avons voulu redoubler d’ardeur au travail en formulant clairement l’orientation que nous souhaitons donner au Cercle cette année. C’est pourquoi, en attendant que nous puissions nous rencontrer pour les travaux, je joins à cette lettre toutes les informations relatives aux activités du Cercle

Une fois de plus, merci pour cette aide précieuse que vous apportez au Cercle. Grâce à elle nous sommes stimulés et l’envie de nous surpasser ne nous quitte plus. Au revoir et  Joyeux Noël. 

                                                                                                       ONGONO  Célestin

 

Un article du CEREPH sur LA SEMENCE (version murale)

Institut de philosophie

Saint Joseph-MUKASA

Cercle de Réflexion philosophique

(CEREPH)

 

                              Des nouvelles qui réjouissent le cœur de la raison.

 

         Dès la rentrée académique en octobre 2007, le CEREPH était lancé. Coup sur coup, le projet a été avalisé et approuvé par l’administration de l’IPSJM, deux conseillers sont nommés pour l’accompagner dans ses premiers à savoir (M. l’Abbé Claude LAH et M. Charles MINYEM)

         Toutefois, ce début a été timide en réalisations concrètes car l’ambition grandiose qui nous animait alors n’avait pas été encouragée par un grand nombre d’étudiants de MUKASA. Néanmoins, nous avions eu quelques rencontres qui nous ont permis de présenter le découpage du thème général de l’année notamment l’anthropologie philosophique, de constituer des cellules de réflexion selon les époques philosophiques à l’instar des époques antique, médiévale, moderne et contemporaine. Le but de ces cellules de réflexion était de permettre à chaque membre de CEREPH de connaître du moins d’une façon générale et méthodique les grandes divisions philosophiques, leurs enjeux et leurs figures phares qui, au demeurant aideront chacun à parler aisément de l’histoire de la philosophie, sans complexe depuis sa « naissance » jusqu’à nos jours. Nous pensons et croyons fermement que tôt ou tard, ces objectifs seront atteints, tant que nous avons de la patience et de la persévérance car, la science et la connaissance ne sont réalisées que dans ces deux vertus citées.

         Par ailleurs, pour mieux faire asseoir nos connaissances qui, finalement ne sont bonnes que lorsqu’elles sont utiles et efficaces, le samedi 26 janvier 2008, nous avons eu une séance de préparation générale des examens pour le compte du premier semestre qui ont commencé comme nous le savons tous, le 28 du même mois. Cette séance a réuni des étudiants des trois niveaux (Philo I, II et III) confondus. De l’avis de tous, cette première expérience fut enrichissante et le fruit fût au-delà de toute attente. Voilà pourquoi, beaucoup ont émis le souhait selon lequel, de telles séances puissent se multiplier en dehors même des approches des examens. Nous avons pris acte de ces doléances qui sont, somme toute, légitimes et bonnes.

          Egalement, le CEREPH, lors de la journée des étudiants s’est réjouit du fait que dans le questionnaire soumis à la réflexion des étudiants dans les travaux en carrefour, a eu droit à trois questions. Les avis des uns et des autres concernant le CEREPH ont été globalement très significatifs pour son avancement heureux. De même, durant cette même journée du 20 février, le CEREPH a organisé un débat houleux ayant pour thème : Y a-t-il des rationalités ? Un thème qui a suscité un engouement réel de la part des étudiants.

             Se situant donc sur cette lancé, le CEREPH avec l’appui de l’administration, envisage organiser un débat avec les étudiants de l’école théologique saint-Cyprien de Ngoya, sur le thème : La liberté est-elle déviation de la destinée humaine ? Un débat qui aura lieu dans les tous prochains jours. En outre, d’ici la fin de l’année probablement en mai, nous comptons avoir un débat avec soit l’université d’Etat de Yaoundé I soit avec l’U.C.A.C. Le thème n’étant pas encore reformulé, mais nous savons déjà que cela tournera probablement autour de la question de l’existence du mal dans le monde. En ce qui concerne l’enracinement du CEREPH dans sa propre patrie (l’IPSJM), nous avons déjà constitué un bureau compétent qui a pour tâche essentielle de réveiller la chose de la pensée philosophique ; car, faut-il le rappeler, dans le projet du CEREPH, nous avions affirmé avec ferveur et force ceci que : le cercle a pour ambition de favoriser un esprit de recherche rigoureusement menée avec pour issue d’une part le développement d’une habitude à la recherche et à la dialectique. Et d’autre part la connaissance plus approfondie de quelques auteurs philosophiques qui, perchés sur leurs épaules nous pourrons mieux voir et plus loin qu’eux. C’est cela la philosophie en fait.

             A présent, nous sommes entrain de rédiger un règlement intérieur du CEREPH, qui se présentera sous forme d’une brochure de neuf pages maximum. Une commission, constituée pour le besoin, travaille d’arrache-pied pour son accomplissement. Au-delà de tout cela, ce qui nous réconforte et nous encourage le plus c’est ces heureuses bonnes nouvelles qui nous ont été transmises, jeudi 21 février 2008 par l’abbé Claude LAH, l’un de nos conseillers. Selon ces nouvelles, notre Institut, avec l’assentiment de Mgr Christophe ZOA, chargé des Instituts, des grandes écoles et universités de l’archidiocèse de Yaoundé, sera habileté de représenter la philosophie chrétienne dans notre cité. N’est-ce pas là un honneur inespéré ! Cependant, c’est aussi un devoir, le devoir d’être à la hauteur de cette confiance qui nous a été accordée. Que faire donc pour être compétents et crédibles ? Que faire pour épargner notre Institut de la honte et de l’opprobre ? La seule réponse qui vaille pour l’instant, c’est le travail et la discipline. Le travail et la discipline ne seront possibles que lorsque nous serons tous conscients et mobilisés pour cette noble cause. Et cette cause à mon avis, ne sera atteinte que dans le CEREPH qui a la noble mission de promouvoir la philosophie à travers la réflexion permanente et audacieuse.

             N’ayons pas peur, car, c’est en essayant qu’on fait et en faisant qu’on réalise. La réalisation de nos projets et ambitions est déjà même soutenue par l’administration de l’IPSJM, et par les autorités ecclésiales de ce diocèse, qui nous ont promis de mettre à notre disposition le nécessaire possible pour faciliter nos conditions de travail. Y a-t-il meilleure preuve que le CEREPH est accepté et voulu ?

 

                                                                                                                Second Semestre 2007-2008

                                                                                                                          Le coordonnateur


                                                                                                     ABBA-GANA Samuel.